QUO VADIS

QUO VADIS de Mervyn LeRoy (1951)

Un péplum en 4/3 ça fait un peu bizarre. On aurait plutôt imaginé cela en Cinémascope... QUO VADIS reste un spectacle assez énorme dans les moyens mis à disposition pour reconstituer la glorieuse Rome et c'est impressionnant à voir, notamment en ce qui concerne les décors, costumes et le nombre de figurants (incroyables séquences de foules!). Malgré tout le faste déployé, QUO VADIS est avant tout une histoire d'amour contrariée entre un romain et une chrétienne. C'est mièvre, certes, mais il y a Deborah Kerr qui y est magnifique, ce qui excuse tout! Le film de Mervyn LeRoy est très ancré sur le religieux et les bondieuseries fusent de toutes parts mais il reste toutefois de gros morceaux de bravoure comme l'incendie de Rome (avec Neron et sa harpe) ou encore le massacre des chrétiens dans l'arène. Des séquences fortes qui n'ont rien perdu de leur puissance encore aujourd'hui. Et puis, pour compenser la tiédeur de Robert Taylor, on savourera notamment la performance de Peter Ustinov dans le rôle d'un Neron complètement ravagé par sa propre folie. Ca vaut le coup d'oeil!