jeudi 28 mai 2009

LA MALEDICTION DES WHATELEY


LA MALEDICTION DES WHATELEY (The Shuttered Room) de David Greene (1967) 

Il y a cinquante ans, le meunier Luther Watheley abandonna son moulin après y avoir enfermé une créature monstrueuse. Mais aujourd'hui, une jeune new-yorkaise, Susannah, arrive dans ce coin perdu d'Angleterre pour visiter le moulin maudit dont elle est l'héritière. Elle est accompagnée de son mari, Mike. Les villageois, peu aimables et vivant presque comme des sauvages en marge du progrès, considèrent la bâtisse comme hantée et essaient de faire fuir le jeune couple. Profitant d'une absence de Mike, Ethan, un cousin éloigné de Susannah lui fait des avances d'une vulgarité qui la répugne...

Un film bien étrange qui dégage une atmosphère singulière. Ce n'est pas étonnant quand on sait que ce film est basé sur une histoire écrite par August Derleth, collaborateur posthume d'H.P. Lovecraft dont il s'est inspiré des écrits et notes pour compiler son histoire. Il en ressort une sensation plutôt inconfortable constamment entretenu par la mise en scène naturaliste de David Greene, et supporté par d'excellents comédiens; notamment la charmante Carol Lynley et surtout Oliver Reed, absolument exceptionnel dans le rôle du cousin un peu bizarre... Le tout est rehaussé par une bande sonore expérimentale composé par le musicien de jazz Basil Kirchin. 

LA MALEDICTION DES WHATELEY réussit avec succès à faire ressortir l'angoissante terreur que l'on retrouve dans les meilleurs romans de Lovecraft. Même si le film n'est pas forcément parfait, il reste une oeuvre puissante, aux images aussi fascinantes que dérangeantes. Un long-métrage qui vous plonge dans un profond malaise. Une belle réussite!


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire