jeudi 28 mai 2009

LA VENUS EN FOURRURE


LA VENUS EN FOURRURE (Le Malizie Di Venere) de Massimo Dallamano (1969)

Dallamano s'attaque ici à l'adaptation des écrits de Leopold von Sacher Masoch, datant 1869, "La Venus à la Fourrure" qui est au masochisme ce que les écrits de Sade sont au sadisme.

Un film donc hautement érotique qui est un bel écrin pour la très séduisante Laura Antonelli qui se livre intégralement à son rôle. Son personnage, sexuellement très actif, se trouve littéralement plongé dans un univers déviant à travers l'homme qu'elle épouse. Celui-ci, prenant son plaisir en jouant le voyeur, observe sa femme qui couche avec d'autres hommes. Petit à petit, ce petit jeu douloureux et pervers prend des proportions inattendues.

Bien que le long-métrage accuse quand même son âge (déjà 40 ans!), LA VENUS EN FOURRURE reste un sujet sulfureux et torride. Massimo Dallamano va au-delà d'une simple exposition de la nudité et rend ses séquences bien croustillantes, spécialement lorsque la jeune femme se voit en train de fouetter son mari, ne supportant plus qu'il la touche. Il y a une véritable audace formelle dans la présentation de situations qui semblent éculées aujourd'hui mais devaient certainement choquer le spectateur à l'époque de sa sortie. Ce n'était pas loin d'être le début de l'ère du cinéma porno...

Le réalisateur se permet aussi quelques belles idées de mise en scène, comme cette bagarre entre le mari et l'un des amants de sa femme, tout en vue subjective, le spectateur recevant carrément les gros coups de poing d'un biker moustachu! LA VENUS EN FOURRURE garde donc intact son pouvoir de fascination et, à défaut de faire encore scandale aujourd'hui, reste un témoignage d'une certaine époque où la liberté sexuelle pouvait avoir un prix!


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